Bleu comme les azulejos, jaune comme le tram
Bleu comme le Tage, jaune comme les pasteis de nata
Bleu comme le ciel, jaune comme le soleil
...
Bon j'avoue c'est un peu facile
J'ajouterais bleu comme le blues que j'ai ressenti lors de mes deux visites à Libonne. La mélancolie, la saudade, appelez ça comme vous voulez. Une sorte d'apathie et de résignation qui émane des gens et de la ville. Un ressenti qui est toujours associé au Portugal mais que j'ai observé dans d'autres villes du Sud, la crise n'y étant sûrement pas pour rien.
Mais cette douce mélancolie ne m'a pas empêchée d'apprécier la beauté de Lisbonne, ses façades colorées (qui ne se limitent pas au jaune et bleu), ses rues qui montent et qui descendent, ses pavés irréguliers qui attaquent les chaussures, ses miradors avec vue sur le Tage, ses pâtisseries à tous les coins de rues (et leur armada de petits vieux à la dent sucrée) et ses restaurants sans chichi qui servent du poisson grillé.
Pour ce long week-end, nous avions loué un appart très cosy, il y a plein d'options très chouettes sur Airbnb, ça permet d'éviter l'hôtel kitschou ou la pensao peu stylée avec crucifix et éclairage néon qui peuvent peser sur le moral.
L'offre de restaurants, comme dans toutes les villes touristiques, comprend son lot d'adresses bof. Mieux vaut checker leurs notes sur TripAdvisor pour éviter les mauvaises surprises. Dans le centre, je recommande le Café Buenos Aires, qui en plus des steaks argentins, sert de délicieuses salades sucrées-salées et un gâteau au chocolat et dulce de leche à tomber. À Chiado, le Cantinho Lusitano est un restau de poche où les plats sont servis en petites portions, ce qui permet de goûter à différentes spécialités. L'accueil est très sympathique et la réservation indispensable.
Pour les pasteis de nata, la Confeitaria Nacional est une valeur sûre, sans la queue de la fameuse pâtisserie de Belem qui est dans tous les guides. Et pour boire une bière fraîche avec vue sur toute la ville, le mirador de Graça est parfait.